Projet

PETITE SYNTHÈSE A L’USAGE DES PRESSÉS

Je veux traverser l’Afrique, l’immense continent ignoré, en solitaire, de haut en bas, depuis le village du Jura où j’ai grandi, Briod, jusqu’au cap de Bonne Espérance, à 22 000 kilomètres au sud…là où la terre meurt dans l’océan, pour filmer, photographier et écrire.

Ce voyage me conduira lentement, au gré des pistes de latérite et des routes chaotiques, vers des cités cachées, exquises ou atroces, havres de rencontres impromptues, extraordinaires et irréversiblement marquantes.

Des plaines de silence déchirées par le tumulte du vent aux vastes espaces caillouteux visiblement hostiles et entrecoupés de longues dunes que se partagent méharistes, bédouins, touaregs et peuplades moins connues, l’Afrique regorge de déserts et autres regs, de forêts verdoyantes extraordinairement riches, de savanes desséchées contrastantes, de montagnes vertigineuses et de longues rivières d’où la vie puise son eau.

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POURQUOI UN TEL PROJET ?

Pour réaliser un film, faire des photos et écrire un livre

Pour réaliser un film documentaire sur la roue et la liberté à travers le nomadisme, le voyage. Pour partager mes impressions sur mes rencontres, m’intéresser à la quête de sens et aux plaisirs inconnus de l’aventure, en représentant de la néo-beat génération! Ce voyage sera aussi l’occasion de réaliser de nombreux clichés sur ces thématiques.

La roue par ce qu’elle est un objet millénaire chargé de symboles auquel mon voyage, ma liberté, celle du monde et son développement doivent beaucoup. Aussi par ce qu’elle est belle, quasi-magique, une représentation miniaturisée de notre matrice céleste, par ce qu’elle est la condition de mon déplacement, qu’elle a transformé le monde depuis plus de 3000 ans et qu’elle est née aux portes de l’Afrique, en Mésopotamie. Enfin par ce qu’elle est cet objet en mouvement autour de son axe, dynamique, qui avance sans jamais s’éloigner de son centre, un objet symboliquement très fort.

Et encore…

Pour retrouver à Johannesburg en Afrique du Sud ceux qui me sont chers et que j’ai rencontrés lors d’un voyage d’une année alors que j’avais 17 ans.

Pour reconquérir une liberté perdue sous le poids de l’enracinement. Une sorte de renaissance symbolique avec l’envie de se dépasser et de s’aventurer dans un monde inconnu, de poursuivre un désir sacré, celui d’échapper au continuum tragique d’une existence faite de confort, de croyances, de peurs et d’attachements inféconds. Une sorte de conspiration contre la somnolence de l’âme, un attentat aux oreilles sourdes de la raison, un retour vers la lumière, une quête de liberté tout simplement.

Par amour des défis et du dépassement de soi. Le projet de cette traversée exceptionnelle contient une dimension physique centrale. 22 000 kilomètres en 8/10 mois sur des routes parfois inexistantes, vides d’horizon ou horriblement chargées, dans des régions où la sécurité et le climat ne sont pas toujours les premières des qualités, cela représente un défi. Un vrai. Si le corps tient l’âme peut suivre…Et si l’âme veut suivre, le corps tient!

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POURQUOI A VÉLO ?

Des expériences inoubliables…

Un périple entre Paris, Istanbul et Athènes sur une triplette dénommée Malaucène, du nom du hameau accoudé au monstre Ventoux qui domine majestueusement la Provence, puis une évasion depuis New York jusqu’à San Francisco à serpenter le chaud bitume des somptueuses routes américaines m’ont fait  goûter de façon irréversible aux plaisirs inégalables de la bicyclette, à cette équilibre fragile et improbable qui naît du mouvement, au sentiment puissant de liberté qui en découle.

Dans le paysage, pas derrière!

Ce qu’il y de formidable avec le vélo, outre la vitesse de déplacement qui permet de bien s’imprégner de la trajectoire, c’est l’absence de seconde peau qui propulse le vélocipédiste non pas devant le décor mais à l’intérieur de celui-ci. Fascinant. Pédaler fatigué au milieu d’un paysage desséché vitalise ce paysage en y associant des émotions du corps et de l’esprit. Chaque mètre de piste se conquiert, s’honore, se célèbre. L’œil voit différemment. L’oreille entend autrement. Les sens de concert produisent une nouvelle symphonie du monde. Et les rencontres en sont métamorphosées.

Et quoi de plus exaltant que de faire le lien entre son point de départ et son point d’arrivée en traversant de tels décors sans même lever le doigt de la carte, faisant de tous les instants vécus les maillons d’une chaîne à laquelle rien n’est soustrait ?

Vous voulez prendre part à l’aventure?

Visualisez la plaquette de présentation du projet : cliquez ici

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